Réagir avant le burn-out

Cet article fait suite à celui que j’ai récemment publié sur le thème du surmenage (voir l’article ici). J’y évoque notamment mon expérience et comment j’ai vécu ce surmenage qui m’a conduit au burn-out, jusqu’à ma démission que j’ai finalement posée longtemps après pour rejoindre mon ami dans le sud.

Savoir détecter les signes

Simple surmenage ou burn-out ? Selon le degré de tolérance des individus, il est difficile de trancher. Cependant, dans les deux cas, il est vital d’agir.
Demandez-vous si les symptômes suivants sont liés à votre surmenage, ou s’ils révèlent que vous êtes déjà en train de faire un burn-out.

  • vous êtes de plus en plus agressif et réagissez au quart de tour ;
  • vous prenez les choses davantage pour/contre vous ;
  • vos relations sont de plus en plus conflictuelles ;
  • vous manquez de confiance en vous ;
  • votre travail n’avance pas car vous avez du mal à vous concentrer et à gérer vos priorités ;
  • vous commencez à vous dire : « il faut que je tienne » ou « je ne peux pas me permettre de prendre des vacances car on a besoin de moi » (même si vous en avez envie et besoin) ;
  • vous avez tendance à dévaloriser votre travail et à vous dévaloriser vous-même ;
  • vous peinez à vous lever le matin et avez perdu l’envie d’aller travailler ;
  • vous vous réveillez plus souvent la nuit, voire, vous faites des insomnies ;
  • vous ne parvenez pas à vous reposer lorsque vous êtes en congés ;
  • vous tombez malade plus facilement et de plus en plus souvent ;
  • vous vous désociabilisez progressivement ;
  • vous diminuez vos activités le soir ;
  • vous développez des addictions.
  • N’hésitez pas à discuter avec vos proches, ils pourront vous aider à vous rendre compte des changements dans votre mode de vie ou dans votre comportement. Il est important de mettre un frein lorsque l’un ou plusieurs de ces changements surviennent.

    Aujourd’hui nous abordons les différentes solutions qui peuvent être mises en place afin d’éviter le burn-out. Considéré comme maladie professionnelle, mais non reconnu en tant que tel, il s’apparente à la dépression liée à un état de surmenage extrême. Il devient primordial de le prévenir compte tenu de ses répercussions sur la santé mentale et physique des individus qui en sont les victimes.

    Le burn-out n’est pas facile à détecter et à évaluer, surtout lorsque notre avis est biaisé par la fatigue et notre conscience professionnelle. Il convient de savoir écouter notre corps, qui est toujours prêt à enclencher la sonnette d’alarme quand « c’est trop ». Faut-il savoir y être attentif.

    Quels en sont les signes ?
    Comment interpréter correctement ce que notre corps essaie de nous dire ?
    Comment détecter que nous ne pouvons plus faire face au surmenage ?
    Comment se prémunir contre le burn-out ?


    Comment prévenir le burn-out ?

    Que l’on soit surmené ou non, il est essentiel de s’autoriser à être heureux, de se dévouer à soi-même et non pas uniquement à son travail, pour ainsi limiter l’apparition des symptômes du surmenage extrême. Les points suivants sont fondamentaux ; ils vous guideront dans votre démarche et pourront vous aider à prévenir un burn-out.

    LE SAVIEZ-VOUS ?

    25,8
    millions d’actifs en France

    3,2
    millions d’actifs connaissent un risque élevé de développer un burn-out


    1. Déconnecter le soir
    Ranger le téléphone et le pc du boulot dans un coin, prendre le temps de ranger sac, manteau, mais aussi pourquoi pas changer de tenue et se mettre à l’aise ? S’atteler à une activité qui occupe pleinement l’intellect ou qui le déconnecte : la lecture, le coloriage, les activités sportives, la pratique d’un instrument… à vous de trouver celle qui vous convient en fonction de vos affinités !

    2. S’occuper de soi
    S’octroyer des pauses, manger et boire correctement, se dégourdir, prendre soin de son corps… tant de petites choses que vous ne prenez pas forcément le temps de faire mais qui, cumulées, peuvent vous procurer un bien fou et un sentiment d’accomplissement.

    3. Respecter son sommeil
    Vous coucher à des heures raisonnables et fixes. Cela peut être frustrant si l’on a passé une longue journée hors de chez soi et que l’on souhaite se détendre pour oublier. Cependant, plus vite votre routine sommeil sera installée, mieux vous supporterez la journée que vous prendrez davantage le temps d’apprécier. Vous l’affronterez avec une arme de taille, le repos.

    4. Être à l’écoute de son corps
    Les petits signes ne trompent pas : maux de tête, palpitations, maux de ventre, bâillements, sensation d’étau dans la poitrine… Soyez attentif(ve) à votre stress et à ses manifestations, aux signes de fatigue ou d’origine pathologique.

    5. S’occuper de sa santé
    Consultez en cas de problème et ne culpabilisez pas si votre rendez-vous empiète un peu sur vos horaires ; votre Direction devrait comprendre et vous pourrez trouver un arrangement. Arrêtez-vous en cas de maladie, et reposez-vous suffisamment. Vous n’êtes pas irremplaçable et ne serez d’aucune aide si vous revenez au travail fatigué(e).

    6. Faire un travail personnel
    Cela peut vous aider à mieux vous comprendre, à gérer votre stress, à vous apaiser et à prendre du recul. Un psychologue peut vous accompagner dans cette démarche.

    7. Savoir dire non
    Qui ne vous a pas déjà demandé de travailler davantage alors que vous étiez à bout ? Qui ne vous a pas déjà demandé de rester plus tard au bureau pour une urgence alors que l’urgence était votre santé ? Sachez dire non. Si vous ne vous sentez pas capable de prendre en charge ce travail supplémentaire, c’est que vous en avez déjà assez fait et qu’il est temps de vous reposer. De plus, vous serez beaucoup plus efficace si vous effectuez ce travail le lendemain, la tête et le corps reposés.

    8. Aller à son rythme et revoir ses priorités
    On vous presse ? Vous ployez sous une pile d’urgences et de priorités alors que vous aviez prévu autre chose dans votre journée ? Soit. Prévenez vos collaborateurs et établissez avec eux une liste de vos nouvelles priorités. Mais ne voyez pas trop grand et ne réalisez pas plus de travail que vous ne pourriez réaliser. Vous hâter ne vous aidera pas à exécuter l’ensemble de vos tâches. Vous perdrez moins de temps à vous concentrer davantage sur votre travail et à le finir sans révision, qu’à vous dépêcher, à le bâcler, et devoir le revoir deux ou trois fois par la suite. Ainsi, vous vous serez préservé(e) et vous aurez le sentiment d’avoir été utile et efficace.

    9. Ranger son espace de travail
    Cela vous aidera à vous sentir mieux, à vous organiser et à mieux gérer vos priorités. Vous pourrez faire le point sur ce que vous avez le temps de faire et de ne pas faire.

    10. Partager sa charge de travail
    N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul(e). Si possible, envisagez de partager votre charge de travail avec l’un de vos collaborateurs, si celui-ci en est capable et si votre Direction approuve.

    11. Faire des pauses
    Ici on ne parle pas simplement de faire une pause symbolique toutes les 2 heures. On parle également de faire une pause avec son esprit. Ne parlez pas boulot pendant la pause !

    12. S’imposer des horaires et savoir s’arrêter
    Rien n’est facile en temps d’urgence. N’oubliez pas qu’il est important de faire une heure de pause le midi afin de vous reposer intellectuellement et/ou physiquement. Arrivez à l’heure et partez à l’heure. Forcez-vous à déconnecter.

    13. Communiquer avec ses responsables
    N’hésitez pas à faire part à votre Direction de vos difficultés et de vos besoins concernant le travail. N’attendez pas pour le faire. Prévoyez conjointement avec eux une adaptation de votre poste si le besoin s’en fait ressentir.

    14. Cesser de pester contre les autres et rester bienveillant
    Ils sont peut-être aussi voire plus stressés que vous ! Votre stress n’est pas forcément lié à votre supérieur, mais plutôt à la situation de l’entreprise. Souvent, les patrons sont même plus stressés que leurs employés puisqu’ils portent tout le poids de leur société sur leurs épaules, et ils vous transmettent ce stress… Restez bienveillant à leur égard et avec vous-même. Gardez le côté positif des choses, essayez de dramatiser au minimum en cas d’altercations.

    36% des Français ont déjà fait un burn-out […] Alors qu’une large majorité des personnes interrogées aiment leur travail, un salarié sur trois aurait fait un burn out au cours de sa carrière.

    Le Figaro

    15. Valoriser ses interactions sociales
    Un peu de sourires, de bonne humeur, de discussions sur des sujets légers, ne peuvent vous faire que du bien. N’oubliez pas que la vie ne tourne pas uniquement autour du travail. Partagez vos passions, vos opinions…

    16. Accepter les conseils de ses proches
    Ils vous connaissent le mieux, ouvrez leur votre cœur en cas de coup dur !


    J’ai établi cette liste de conseils en fonction de mon expérience et de celle de mon entourage, elle n’est donc pas exhaustive et peut être complétée.

    Suivre ces petits conseils peut paraître difficile à première vue. « Non je n’ai pas le temps », « Mais j’ai trop de travail ! », tant d’excuses que vous vous donnez, mais qui ne font que révéler que vous ne souhaitez pas vous autoriser ces ajustements. Gardez en tête que prendre soin de soi n’est pas « mal ». Cela ne signifie pas que vous reniez votre entreprise et que vous n’y portez pas d’intérêt. Au contraire, vous occuper de vous ne peut faire que du bien à votre entreprise.

    Et vous ?

    Livrez-nous vos petits gestes pour prendre soin de vous au travail ou à la maison.
    Avez-vous réussi à inverser la tendance du surmenage ?




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